Placebo aux Vieilles Charrues

Brian, pourquoi les Frenchies vous aiment tant ?

C’est le premier public qui nous a accueillis les bras ouverts, il y’a dix ans. C’est peut être aussi lié à votre longue tradition littéraire de romantisme sombre. Quand on voit d’autres groupes anglo-saxons populaires ici, les Cure sont un exemple parfait, ça semble finalement assez logique. Ca tombe bien, parce qu’on aime bien trainer par ici (d’autant que Brian pratique un français perfect).

Commencer une tournée à Bangkok, c’est la vraie frime.

Non, ce n’est pas parce que c’est une ville de luxure. C’est une mégapole très colorée et paradoxale, très moderne et très traditionnelle, un monde différent. J’adore ça. J’y vais régulièrement, notamment pour y faire le DJ. Mais de la même façon, on a beaucoup plus envie de tourner en Amérique du Sud qu’aux USA.

Vous étiez un groupe pour initiés, vous touchez maintenant les ados. Pas de problème de crédibilité ?

Je ne connais pas le secret, comment des gars dans la trentaine, qui jouent une musique naturelle pour eux, entrent en connexion avec ces jeunes gens de 13-15 ans qu’on voit dans les premiers rangs. Et je ne veux pas savoir pourquoi, ça risquerait de tout casser.

Votre dernier album parle moins de troubles sexuels mais toujours autant d’addiction.

C’est même le thème du disque. Chacune des personnes qui existent dans ces chansons vit une forme d’anesthésie, chimique, émotionnelle ou spirituelle. Ca m’intéresse, ce que les individus choisissent pour réussir à avancer un jour. Certains utilisent la drogue, l’amour ou Dieu, je trouve ça fascinant.


Placebo aux Vieilles Charrues
Type
Interview
Date de parution
Non communiquée
Source
Ouest-France du 7 juin 2006
Mise en ligne
7 juin 2006
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