Washington Post Express - Entrer dans l'Arène

    Le Projekt Revolution se déroule dimanche au Pavillon Nissan. Ce coktaïl ultra-rock réunit des artistes variés, des rappeurs Cypress Hill aux métalleux Adema, en passant par DJ Z-Trip et les emo Taking Back Sunday ; les néo-metalleux et rockstars du groupe Linkin Park étant la tête d'affiche.

    Qu'est-ce que fait donc sur scène un groupe de rock alternatif britannique aux tendances glam et bisexuelles, coincé entre le side project orgiaque Julien-K et les gothiques H.I.M. ?

    Brian Molko, le chanteur guitariste de Placebo, se sent très à l'aise dans ce show. « C'est vraiment une tournée extraordinaire pour nous. Ca se passe vraiment bien, mais il y a évidemment un challenge pour nous puisque, à la base, ce n'est pas notre tournée. Pour nous le challenge est de subtiliser un certains nombre de fans [de Linkin Park], vous voyez, c'est vraiment notre but, et je pense que c'est en train de marcher. »

    Malgré le discours sur le fait de gagner de nouveaux fans, Molko insiste sur l'ambiance amicale entre son insolent trio et les rugueux Linkin. « Nous faisons partie de cette tournée simplement parce que les membres de Linkin étaient fans et nous ont invités » explique le chanteur. « Il y a une formidable entente pendant la tournée, dit-il. « Linkin Park n'est pas vraiment très accessible, mais ils viennent te voir, alors il n'y a vraiment aucune question d'ego en coulisse. »


    Placebo fait actuellement la promotion du son dernier album, Meds. Bien que celui-ci abandonne les synthés et l'électronique du dernier opus Spleeping with Ghosts, sorti en 2003, au profit de riffs saturés et d'une rythmique soutenue, les paroles sombres, accrocheuses de Placebo et la voix énergique – et franchement nasillarde – de Brian Molko sont immédiatement reconnaissables.

    « Nous avons tendance à ne jamais suivre la même direction... Le prédécesseur de Meds a été largement réalisé sur ordinateur, alors pour cet album, nous avons loué un studio qui n'a pas été rénové depuis les années 70, et nous avons décidé d'enregistrer un album qui soit aussi vivant que possible », raconte Molko.

    « Je ne pourrais être plus heureux. Cet album est notre plus gros succès, et ce retour aux sources – aux fondements d'un groupe pour faire un album centré sur les textes, la performance et la composition, en opposition au fait de savoir à quel point nous maîtrisons un studio, combien de synthés nous avons – a vraiment redynamisé le groupe. »

Traduction : Silk


Washington Post Express - Entrer dans l'Arène
Type
Article de presse
Date de parution
Août 2007
Source
Placeboworld
Mise en ligne
12 septembre 2008
Déjà lu
2518 fois

Vos réactions sur Washington Post Express - Entrer dans l'Arène