Wembley Arena

Ce soir il y a un air de fête. Placebo vient de tirer le rideau sur la 1ère  partie de sa carrière. 4 albums, 1 collection de singles et des tournées régulièress se soldent en un dernier show pour 2 ans. Brian Molko pour sa part est déterminé a l'apprécier. Dans le public, parmi les milliers de fans dont la ferveur et la passion pour le groupe est toujours d'une ardeur surprenante, se trouve sa mère (il lui a dédié "Teenage Angst"). Un autre fan attend dans les coulisses, Robert Smith des Cure- mais nous y reviendrons.
D'abord, les Placebo font ce qu'ils font depuis des années: ils jouent leurs chansons d'amour et de haine et ils les jouent de façon spectaculaire. C'est un groupe qui sait présenter un show. Wembley Arena est une grande salle et si vous ne faites pas attention, elle peut vous engouffrer. Pas Placebo. Ils sortent un grand show, principalement bourré de leurs singles et hits, de versions retravaillées de chansons comme 36 Degrees (ce soir ralentie en une ballade minimaliste) et les allusions entendues habituelles de Molko ("Nous nous tenons devant vous vierges... nous allons perdre nos pucelages ensemble"). (Il a dit ça avant "I Do" parce qu'ils la jouaient live pour la 1ère fois.)

Avant tout, ils ont l'air d'avoir leur place sur une scène aussi grande. Alors qu'ils dévoilent hit après hit, il devient clair que Placebo est un de ces groupes qui mérite ce genre d'attention, un public aussi vaste et un soutien aussi loyal. Même s'ils ne sont pas aimés par tout le monde, ils ont vraiment un back catalogue sensationnel, rempli de chansons que même ceux qui n'aiment pas le groupe peuvent reprendre en choeur sans difficulté.
Puis Robert Smith des Cure entre en scène. Brian Molko a du mal a contenir son excitation, annonçant son entrée comme un organisateur de match de boxe annonçant la tête d'affiche. Mais quand Smith arrive en traînant les pieds, il a l'air presque nerveux. Ils font "Without you I'm nothing" et c'est moins que réjouissant, la contribution de Smith quasiment inaudible (c'est surtout qu'il chantait bas et comme Brian chantait haut... on l'entendait beaucoup mieux...)
Au moment où vous pensez que c'est une occasion ratée, Smith se saisit d'une guitare acoustique et ils s'ébattent joyeusement sur "Boys don't cry". Molko, menant le chant et Smith ne chantant que les refrains. Franchement, c'était génial ! Et puis avec toute la bonne grâce qu'ils peuvent rassembler, ils passent en revue consciencieusement "Nancy Boy". Le déplaisir sur leur visage ne peut être dissimulé alors qu'ils jouent la chanson qu'ils ont fini par détester, et l'autodestruction volontaire a la fin de celle-ci enfonce le clou, mais il aurait été mal venu de ne pas finir par la chanson qui a tout commencé en 1er lieu.
Si vous n'aimez pas déjà Placebo, vous ne les aimerez jamais. Mais si vous les aimez et que vous étiez à Wembley, vous avez été témoins d'un adieu temporaire glorieux, une fin sensationnelle à un 1er acte qui ne peut être que de bonne augure pour le 2nd.

Comment était-ce pour vous?
Brian Molko: "C'était probablement notre meilleur concert au Royaume-Uni. Les fans étaient incroyables ce soir. Je suis toujours surpris à quel point ils nous sont restés fidèles en dépit de la mauvaise presse que nous avons reçu au cours des années. C'était génial d'avoir Robert Smith sur scène. Nous sommes amis depuis à peu près 10 ans et, quand nous avons joué avec les Cure a Paris, il a demandé à Placebo de venir sur scène avec eux alors nous lui avons dit qu'il devait faire pareil pour nous. La 1ère chose que je vais faire de mon temps libre est de partir en Inde pour 6 mois, mais avant cela,
je vais faire la fête ce soir et m'assurer qu'on prend soin de ma mère!"


Wembley Arena
Type
Review
Date de parution
Non communiquée
Source
Placebonews
Mise en ligne
28 novembre 2004
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