30 juillet 2009

"C'était un petit cheval blanc...

...tous derrière, tous derrière". Je voulais commencer par cette célèbre chanson funky de Georges BRASSENS car je trouve qu'elle résume bien l'ambiance de mon blog en ce moment. En effet, vous avez du remarquer que je n'avais pas écrit depuis janvier. Alors que? quoi? qu'est-ce?

En fait un article me pose problème. Je n'arrive pas à le terminer et ça bloque tout. Avec le temps il m'a fait perdre l'envie d'écrire. Je vais essayer de relancer la machine mais entre temps je vous conseille d'aller sur le site de CNN qui propose, dans sa section sport, un résumé bien foutu de toutes les compétitions de catapultage de loutres.

Je crois que j'ai besoin de méditer un peu, de me ressourcer ou de sniffer de la colle.

31 janvier 2009

L'effet Mancini

L'histoire du catapultage de loutres est parsemée de ces aventuriers qui ont un jour su dire non à la routine et faire un gros bras d'honneur aux bonnes moeurs. Parmi eux un homme ou du moins un demi homme : Pedro MANCINI.

La biographie de MANCINI est assez floue. On sait juste qu'il est né quelque part en Italie et a vécu vingt ans dans un sac de sport Adidas avant de s'adonner au catapultage. Ce petit être au physique ingrat aurait pu rester dans l'anonymat si le 1er juillet 1999 à Houston (Texas) il n'avait pas réalisé un coup extraordinaire. Coup qui aujourd'hui porte son nom : "l'effet MANCINI".
Resituons le contexte. 1er juillet 1999 à Houston, il fait une chaleur accablante. Il fait tellement chaud que ce jour là de nombreux piétons se retrouvent prisonniers du macadam fondu (on dénombrera d'ailleurs de nombreux morts). Le stade de la ville est rempli pour le meeting de catapultage de loutres. Les Texans ont toujours aimé notre sport. Ils aiment cette violence gratuite teintée de misogynie qui s'en dégage. Et dire que G.W. BUSH n'est plus Président...quel gâchis...Je disais donc, le stade est rempli et les catapulteurs prêts à jouer de leur grosse catapulte. MANCINI est confronté là à son premier meeting aux Etats-Unis. Alors que la compétition bat son plein Pedro s'aperçoit que s'il veut pouvoir concurrencer les autres athlètes il devra sortir un coup de génie. Dur de catapulter correctement quand on a les bras de la taille d'un stylo quatre couleurs. Il s'est alors souvenu d'une vidéo sur laquelle on voyait le grand John Philston B. BUTCHER catapulter, un jour de mai 1973, une loutre de telle façon qu'elle flottait dans l'air avec un mouvement d'hélicoptère. A l'époque B. BUTCHER avait fait preuve d'une habilité remarquable en faisant taper la tête d'une loutre sur le corps d'un juge afin de lui donner ensuite un mouvement de rotation caractéristique (à la loutre, pas au juge hein). MANCINI ne se sentant pas aussi adroit que le Maître a tenté une nouvelle approche : faire pivoter la loutre sur elle-même en la faisant rebondir sur les courants chauds latéraux. Le catapulteur italien propulse sa loutre droit devant lui et effectivement réussi à lui faire percuter une petite colonne d'air chaud et lui donne ainsi le même mouvement de rotation que celui d'un hélicoptère Bell UH-1 Iroquois. Certains spectateurs affirmeront même qu'à ce moment là la loutre tournoyante faisait le même bruit que les petits vietnamiens tombant sous la mitraille en 1971.

Ce moment magique, tel le célèbre saut de Dick FOSBURY, a permis a Pedro MANCINI de remporter la compétition et surtout, de se faire un nom dans le milieu du catapultage de loutres. Lui qui auparavant était réduit au rang de cendrier humain ou d'homme canon dans les cirques d'Italie est soudain devenu à son tour un maître es techniques de catapultage.

En 2000, grâce à ce lancer magique, il est élu "nain de l'année" par le magazine Times.

21 janvier 2009

Un loutrodrome pour Saint Benoît sur Orges

A Saint Benoît sur Orges, le temps n'est pas à la fête. Jean TARPITUCHE ne décolère pas. Ce brave président d'un petit club rurale d'un catapultage de loutres en a marre. Lui et ses acolytes n'en peuvent plus de devoir catapulter sur le parking du Shopi local. Il veut un lieu décent pour exprimer sa passion meurtrière. C'est pourquoi il a écrit au maire pour lui demander la construction d'un "loutrodrome" (qui, en général, est un stade). Le club des "éperviers" (l'association des boulistes de St Benoît sur Orges), par solidarité, a menacé la mairie d'une grève de la boule si leurs amis catapulteurs n'obtenaient pas gain de cause.
Jean TARPITUCHE n'est pas le genre d'homme a râler pour un oui ou pour un non. Non, il est homme de principes, comme tous les catapulteurs de loutres. Il a pris sur lui et pendant des années son club de catapultage s'est exercé sur le parking. Mais, trop c'est trop. Trop de clochards tués par les retombées des loutres catapultées. Trop d'enfants devenus paraplégiques car catapultés par accident. Et bien trop de lots de quatre paquets de pain de mie Leader Price écrasés avant même d'être rangés dans le coffre de la twingo.

Ça suffit! Le club des catapulteurs de Jean TARPITUCHE vous demande votre aide. Si vous voulez qu'enfin un stade digne de ce nom voit le jour à Saint Benoît sur Orges et que le parking du Shopi retrouve sa tranquillité veuillez faire vos dons sur www.unloutrodromepoursaintbenoitsurorges.com*.

Ne laissez plus les catapulteurs souffrir.

* : don ne pouvant être inférieur à 523 euros. Non déductible des impôts. Tout contrevenant se verra offrir une VHS de "bienvenue chez les ch'tis".

05 janvier 2009

Bonne année...merde, où j'ai foutu les chips?

Nous pensions tous mourir fin 2008 lors d'un grand suicide collectif du à la crise, il n'en est rien! Nous avons vu 2009. Comme le dirait les quinquagénaires célibataires angoissées : bonne année! Bonne année de catapultage de loutres à vous chers lecteurs.

2008 a été une grande année pour notre sport. Le point culminant étant les Jeux Para Olympiques de Pékin. Elle a été aussi marquée par une activité croissante du Parti Anti Catapultage qui, par de nombreux subterfuges, a tenté de déstabiliser notre noble art. 2009 sera une année de transition, aucune grande compétition avant 2010 (championnats du monde) mais toujours les nombreux meetings internationaux. Elle sera pleine de surprises plus surprenantes les unes que les autres. Elle marquera aussi le retour du sémillant François MYSTÈRE.

Encore une fois, bonne année! Que 2009 soit remplie de loutres catapultées et de tournevis cruciformes.

28 décembre 2008

L'Histoire avec un grand P comme "poulie"

En cette époque festive où on veut se venger du Papa Noël en lui coulant les pieds dans du béton j'ai décidé de vous donner un petit cours d'Histoire.
Si le catapultage de loutres tel que nous le connaissons aujourd'hui est né un beau jour de 1816 en Roumanie, on catapultait déjà des loutres dans les temps anciens, mais pour d'autres usages. La guerre en est un. Et l'épisode le plus célèbre où des loutres ont servi d'armes de destruction massive est bien sûr lors de la bataille de Caktos, en Grèce.

-356 avant J.C. la région de Caktos est une petite province prospère du nord de la Grèce. Elle est la première productrice de poulies du pays. C'est le jeune RODOS qui la gouverne. Depuis plusieurs mois la région macédonienne du Palaros dispute à sa voisine frontalière, Caktos, le marché de la poulie. En ce temps là c'était "poulie par ci, et poulie par là" dans le sud de l'Europe. Les colporteurs en poulies s'affrontaient dans les rues à coups de fourchette. La marine d'Athènes a un jour lancé un appel d'offre pour équiper tous ses bateaux de poulies flambant neuves. Le gouverneur de Palaros, voyant que de toute évidence il allait perdre un juteux marché, a envoyé des hommes détruire les usines de poulies (que de "poulie" dans cet article) de Caktos. Ni une ni deux ni même trois RODOS a déclaré la guerre a ses voisins. A l'époque on déclarait la guerre pour pas grand chose. On ne perdait jamais une occasion de frapper le corps d'un jeune éphèbe enduit d'huile.
C'est bien de vouloir déclarer la guerre mais c'est mieux de le faire avec des armes. En effet, RODOS avait échangé toutes les armes de la région contre des jokaris. Il pensait qu'il valait mieux se prendre une balle de jokari dans l'oeil plutôt qu'une flèche. Les Grecs sont décidément de grands philosophes. Sans arme, mais les poches pleines de jokaris, RODOS lance ses hommes dans la bataille. Rapidement les soldats du Palaros prennent le dessus. Une troupe de fantassins est encerclée à l'ouest de Caktos. Prêts à périr l'un d'eux a la lumineuse idée de se servir du bois à sa disposition (il démonte une commode Louis XV) pour construire une catapulte de fortune. Le seul projectile digne d'intérêt qu'il a sous la main sont de petites loutres. Remarquons que les loutres grecques ont de bien piètres qualités aérodynamiques mais, lors de leur chute, sont capables de provoquer bien plus qu'un simple traumatisme crânien. L'armée de RODOS remporte là sa première victoire. Le gouverneur, informé par cette découverte, ordonne à son armée de construire de petites catapultes et de lancer sur l'ennemi autant de loutres que possible. En l'espace de 32 jours Caktos défait les armées du Palaros.

RODOS devient un héros national, sur des pièces de monnaie on le représente catapultant une loutre et le marché de la poulie est remportée par la région qu'il gouverne. D'ailleurs en Grèce "poulie" se dit "Caktos". ARISTOTE écrira sur cet épisode de l'Histoire hellénique dans son célèbre texte "la guerre par catapultage de loutres c'est bien mais ça tache". 2172 ans plus tard, un riche anglais remet au goût du jour le catapultage de loutres et en fait un sport. Chaque année en Grèce on fête la bataille de Caktos en défilant en toge et en catapultant des bébés loutres sur les enfants (cf photo).

Comme quoi, les poulies...

13 décembre 2008

Quand la copie vient de Facebook


Internet. Tes films hongrois de sadomasochisme extrême remplissent mes longues soirées d'hiver. Mais tu sais aussi te révéler fourbe, agent de la calomnie et du mensonge. Eh oui! chers amis lecteurs, notre beau sport à base de loutres catapultées et de bois de cagette connaît à nouveau les affres du web.
Vous vous rappelez certainement l'affaire Larousse (un acte de diffamation rondement mené) ou bien le pompage en règle de Ricky WOODFORD (où comment un skybloggeur crasseux s'était approprié les saintes paroles d'un homme de confiance du catapultage). Cette fois ci c'est Facebook qui est le théâtre de l'infamie. Un groupe appelé "FFLC-Fédération Française de Lancer de Chiot" a été lancé cet été apparemment. Son but : parler d'un sport qui consiste à lancer des chiots. Jusque là rien d'inquiétant. Nous sommes toujours prêts à suivre un sport dont le but est de projeter violemment de petits animaux. Mais là où ça dérape c'est qu'en réalité ce groupe n'est qu'un nouvel et honteux pompage de notre bon vieux blog. Trois petits exemples. Tout d'abord le nom de la fédé : "FFLC". Ça ne vous rappelle pas une certaine "FFCL"= Fédération Française de Catapultage de Loutres? Ensuite on nous parle d'une délégation de "lanceurs de chiot" en route pour Pékin. Tiens, tiens, ne vous ai-je jamais parlé du catapultage de loutres à Pékin? Peut-être bien que oui : ici, ici ou encore ici. Et enfin, dernier indice de "copie" parmi tant d'autres, on nous dit que Nicolas SARKOZY soutient le lancer de chiot, sport dont il était friand étant jeune. Chose que disait déjà le Président pour le catapultage de loutres en février 2007.

Je pense que je n'ai pas besoin de tenter de te démontrer plus amplement que ce groupe Facebook n'est qu'un fake, une supercherie, une entourloupe. Comment discréditer un sport bicentenaire comme le notre? En le mettant en concurrence avec des sports factices et en s'appropriant les écrits du valeureux porte parole du catapultage que je suis. François HILL, le créateur du groupe, n'est clairement qu'un membre du P.A.C. Le Parti Anti-Catapultage dont je vous ai déjà parlé à de nombreuses reprises. Selon les informations qui tombent à l'instant sur mon téléscripteur, cet individu aurait été dans les années 90 un activiste convaincu de la branche picarde du P.A.C.

Ne vous laissez pas leurrer. Les sports de lancer/catapultage d'animaux voire d'êtres humains de petite taille sont toujours sources de bonheur. Mais quand leur créer un site, un blog ou un groupe Facebook signifie copier ou dénigrer quelque chose qui a déjà été fait (et bien fait) et remettre en cause les valeurs établies par Lord CHESTBATEMPLINGTON là nous serons toujours vigilants. Prêts à en découdre et à dénoncer l'infamie!

10 décembre 2008

Lettre pathétique au Père Noël


"Cher Père Noël,
j'ai été très sage cette année. J'ai catapulté un nombre impressionnant de loutres. Je les ai toutes bien fait souffrir. Disons que s'il existait une échelle de la souffrance je pense qu'on devrait atteindre les 38 facile. 38 voire un 39 bien senti. Je me suis battu sur tous les champs de bataille : stade, stade municipal, parking de stade, forêt peuplée de lutins. Je me suis bien battu à tel point que je suis devenu champion olympique chez nos amis Chinois. J'ai été un bon catapulteur. De nombreux collègues catapulteurs peuvent en témoigner et ce, chose exceptionnelle, sans la menace d'un couteau papillon rouillé. Pour tout ça et pour mon charme naturel également je pense être en droit de recevoir les cadeaux que je te demande.
Je veux, papa noël, un tournevis de chez Crucifex, le numéro 1 des tournevis cruciformes en Europe. Son manche orange en plastique polyexpansé rend les montages de catapultes agréables au toucher et favorise la pousse du poil. Je veux également un abonnement d'au moins un an au magazine 'bois de cagette, loutres mortes et hommes nus huilés', le meilleur magazine sur notre sport. Et j'aimerais aussi, Père Noël, une tenue complète catapulteur de chez GroSport. T-shirt, short, chaussettes et baskets en lycra. Oui, des chaussures en lycra, spécialité de GroSport. Avec cette tenue je filerais à travers vents et marrées et je pourfendrais tous mes concurrents. Et tout ça avec la classe GroSport.
Papa noël, je connais ton amour pour notre sport et je ne peux imaginer une seconde que tu ne veuilles pas aider le confrère que je suis. Pour t'aider à me livrer tout cela mets de l'acide sulfurique dans le slip de tes elfes et ils courront comme dix (ce qui ne veut pas dire grand chose).
Père noël je te remercie d'avoir lu ma lettre. Mais, n'oublie pas une chose, je sais où tu vis...

P'tit Praince."

29 novembre 2008

Le critérium des premières neiges meurtrières

La Fédération Internationale de Catapultage de Loutres (FICL) ne manque pas d'humour. Ah ça non! Afin de pimenter la vie des catapulteurs qui pensaient pouvoir passer des jours hivernaux peinards devant un bon feu de cheminée tout en sirotant un Banga cuvée 92 notre bonne vieille fédération a décidé d'organiser un nouveau meeting. "Le critérium des premières neiges meurtrières", dans la petite ville de Cistol en Alaska.
Tout catapulteur qui se respecte se devait d'y aller. C'est pourquoi il y a quatre jours j'ai du remplir ma valise de pulls, de chaussettes en peau de nains, de boules de geisha et ai pris la direction de l'Alaska a bord d'un bon vieux zeppelin affrété par la FICL (qui est fan des zeppelins, "le transport du futur" d'après eux). A Cistol je rencontrai mes adversaires de toujours : Edward FILTER, Pedro MANCINI et autre RAVALOCHE. Sur le tarmac de l'aéroport des gardes armés portant un badge "FICL" accroché au blouson nous ont demandé de nous déshabiller. Nus comme des vers nous avons du faire des pompes en pleine tempête de neige. Les moins courageux d'entre nous se faisaient fouetter à coups de bâton en bambou ou se faisaient mordre par des chiens. Après ce petit comité d'accueil fort sympathique qui m'a rappelé mes glorieuses années de prisonnier au Vietnam nous avons été conduits, tout juste vêtus d'une couverture pour deux (ce qui favorise les rapprochements "virils"), au petit stade municipal. Le public était constitué essentiellement de caribous, de castors et de gardes chasse fortement alcoolisés. Presque nus, les pieds dans 50 centimètres de neige, nous avons commencé à construire nos catapultes en bois de cagette sous les ordres hurlés des arbitres/gardiens. Certains criaient en allemand. Monter une catapulte dans ces conditions c'est comme vouloir résoudre un rubik's cube en étant daltonien. Si votre tournevis vous glissait des mains vous pouviez être sûr de vous blesser assez grièvement pour que la seule solution de vous secourir soit une amputation préventive.
Rapidement on a commencé à voir des loutres grises voler dans le ciel. Y a pas à dire, une loutre catapultée dans le ciel de l'Alaska ça a de la gueule. Mais un problème d'importance est venu perturber notre bonheur éphémère : les loutres congelaient sur place et ce sont de véritables blocs de glace que nous devions catapulter. Il faut dire qu'une loutre de Roumanie supporte difficilement les -25 degrés observés à Cistol. Nos gardiens/arbitres/tortionnaires ont eu l'idée de génie de recouvrir les loutres de poix et de les enflammer avant chaque catapultage. Double avantage : ça nous réchauffait et les loutres dessinaient une jolie courbe orangée dans les airs une fois catapultées.
Le "top crash" nous a valu quelques fous rires. Comme vous le savez c'est une épreuve dans laquelle on recule de plus en plus une cible en béton armée. Et plus la cible s'éloignait et plus, à cause de la neige, nous arrivions difficilement à distinguer l'objectif à atteindre. Ce qui fait qu'à plusieurs reprises nous avons envoyé nos loutres enflammées sur des inuits qui passaient par là. Voir ces petits hommes et femmes courir dans tous les sens, une loutre en feu collée à leur dos nous a fait oublier le temps d'un instant nos conditions difficiles. Pour l'anecdote j'ai remporté l'épreuve et c'est également moi qui ai réussi à brûler le plus d'inuits (j'ai notamment enflammé une famille entière avec un seul animal, chapeau l'artiste hein).
Le "lancer tendu" a vu une lutte acharnée entre l'allemand Karl KARLOFF et le jeune anglais Edward FILTER. KARLOFF a du s'employer pour catapulter plus de loutres que FILTER. Il a du faire appel à ses souvenirs du jeu "Track'n'field" sur NES. Et ça a marché. Battre FILTER sur son propre terrain de chasse, bravo Karl.
Le clou du spectacle, "la distance". On a eu un peu le même problème que pour le top crash. Parfois les loutres catapultées se perdaient. Pas pour tout le monde me direz vous, mais quand même. Mesurez la distance n'était pas aisé non plus. Sachez que cette distance est mesurée au double décimètre en partant de la place du catapulteur au point d'impact de la loutre. Les juges arbitres doivent donc reporter leur règle autant de fois que nécessaire jusqu'à la loutre écrasée au sol. Chose peu évidente à faire dans une tempête de neige. Un des juges est tombé dans un trou qui l'a emmené dans une warp zone. J'ai du faire preuve de génie pour gagner l'épreuve. Je me suis rappelé mes cours de physiques-chimie au lycée Patrick TOPALOFF. J'ai adapté l'effet Leandro à la neige, faisant rebondir en quelque sorte la loutre sur les flocons en suspension. Meuuuh si c'est possible, regardez "c'est pas sorcier" si vous ne me croyez pas.
A la fin de la journée quatre camarades étaient morts de froid. Nos gardiens nous ont obligé à les transformer en menus happy meal.

On peut trouver à la lecture de ce récit que ce meeting était une mauvaise idée, l'expression du sadisme constant dont fait preuve la FICL à l'égard de ses ouailles. Mais à y regarder de plus près ça nous a rapproché. Les liens entre catapulteurs se sont resserrés. Nous avons du chercher au plus profond de nous pour nous dépasser, pour remporter les épreuves. Quitte à vider son compte en banque ou à transformer des hommes en hamburgers pour enfant.
J'ai souffert, certes, mais j'ai aussi bien ri. Et ça, ça n'a pas de prix.

15 novembre 2008

Les trois valeurs du catapultage de loutres

Récemment j'ai reçu une lettre de Pedro...Pedro le Philippin. Il voulait que je lui résume le catapultage de loutres en trois mots. Oui, en trois mots. Et oui j'aime les répétitions. Difficile de circoncire un noble sport en si peu de termes. Mais, alors que je regardais un excellent épisode des "Experts Rungis" un éclair de lucidité m'a frappé. Ce genre de moment qui atteint les alcooliques au lendemain d'une cuite qui les a conduit à bord d'un sous-marin russe gay. Non, je ne pouvais pas résumer le catapultage de loutres en trois mots, mais en trois valeurs! Rien qu'ça. Quelles sont elles? Le tournevis cruciforme, le bois de cagette et la loutre elle-même.
Les plus fins linguistes opposeront à cela que ce ne sont pas des valeurs mais des groupes nominaux. Mais par ces propos ils ne feraient que prouver leur non attachement à notre sport et surtout leur non compréhension des choses. Comment ne peut-on pas qualifier le tournevis, le bois de cagette et le petit animal projectile de valeurs? Etant donné que c'est une interrogation rhétorique on ne peut évidemment pas.

Comment ne pas penser au vaillant catapulteur construisant sa catapulte, les mains pleines de sueur et d'échardes lorsque se présente à nos yeux un tournevis cruciforme?
Comment ne pas visualiser une catapulte, chef d'oeuvre ouvragé digne des plus belles cathédrales de Bagdad, lorsqu'on achète une douzaine de pommes de terre disposées dans une cagette en bois chez le primeur?
Et comment ne pas être frappé par deux siècles d'histoire de sport et d'une envie impalpable de meurtre jouissive lorsqu'on voit une petite loutre grise batifoler dans un étang?

Le tournevis cruciforme, le bois de cagette et la loutre grise de Roumanie resteront à jamais les trois valeurs les plus fortes du catapultage. Leur simple évocation remplit le cerveau d'une galaxie d'images, de sensations et de liquide noirâtre semblable à du Destop. Si un Américain est prêt à mourir pour son drapeau, nous catapulteurs, sommes prêts à périr pour nos trois valeurs.

11 novembre 2008

Olivier LeJeune ou le catapultage sauce Carambar


Eh non! Au risque de vous décevoir, Olivier LeJEUNE (cf photo) n'est pas mort. En tout cas pas encore. Non, si je parle de lui aujourd'hui c'est pour rendre hommage à cet illustre défenseur des valeurs du catapultage de loutres. Il fait partie de ces grandes figures "people" de notre sport. Pas une prestation de l'humoriste français n'est teintée de catapultage. Rappelez-vous ses sorties dans la célèbre émission "la classe". Il finissait chacun de ses sketches par deux phrases : "mort à l'Empereur Guillaume II" et "j'aime pas les loutres". Pour en savoir plus sur celui qui clame haut et fort sa haine des loutres grises de Roumanie j'ai décidé de l'interviewer lors d'un passage à Paris (où il venait assister à un concert de NTM, groupe de modern-twist français dont il est particulièrement friand).

-P'tit Praince : "bonjour Olivier, peux-tu expliquer aux deux trois psychopathes qui fréquentent mon blog comment tu t'es lancé dans le catapultage de loutres?"
-Olivier LeJEUNE : "un jour, alors que j'étais jeune comédien, j'ai rencontré le Grand Jean LEFEBVRE. Et, après une soirée roulette russe, il a commencé à me parler du catapultage de loutres. Un sport alors presque inconnu pour moi. C'est là que j'ai découvert que Jean était un grand catapulteur et il m'a donné envie d'essayer de catapulter quelques loutres. Pourquoi les pompiers portent-ils des bretelles rouges ? Réponse : pour tenir leur pantalon!"

-PP : "oulah, c'était quoi ça? j'ai cru entendre une mauvaise blague Carambar. Ca doit être une hallucination. Ah oui, Jean LEFEBVRE, le Jeannot comme on l'appelait. Une grande figure de notre sport. Te souviens-tu de la première loutre que tu as catapulté?"
-O.LJ : "Oh j'étais jeune et foufou. Je ne participais pas encore à 'la classe'. J'ai suivi une formation auprès d'un Maître Catapultier où j'ai pu déjà me rendre responsable de la mort de plusieurs loutres. Mais ma première loutre catapultée officiellement c'était lors d'un petit meeting de province, avec des amis catapulteurs. Catapulter son premier animal de façon officielle donne une réelle jouissance et une vraie envie de meurtre sur personnes âgées de petite taille. L'autre jour, j'ai failli perdre ma montre. Elle était arrêtée et moi je continuais à marcher."

-PP : "Tiens, ça l'a refait là non? La mauvaise blague Carambar. Non? Dis moi, catapultes-tu encore aujourd'hui?"
-O.LJ : "Oh seulement à l'occasion. Je crois qu'on ne s'arrête jamais vraiment de catapulter. Une fois qu'on a fait souffrir une loutre en la propulsant à 250 kilomètres/heure sur un mur en béton armé on ne peut plus s'en passer. Mais je suis beaucoup plus spectateur qu'avant. J'étais à Pékin pour les Jeux Para Olympiques. Pour soutenir l'équipe de France. Julien, 3 et 3, ça fait combien ? demande l'instituteur.
- Match nul, monsieur".

*cendrier en verre qui s'écrase sur le crâne d'Olivier LeJEUNE, qui s'effondre sanguinolent dans de terribles râles de souffrance*

-PP : "Ça suffit là! Oh! Les blagues Carambar c'est drôle une fois mais au bout de trois ça donne envie de tuer à coup de cendrier en verre (des fois que vous n'ayez pas compris que c'est moi qui ai frappé Olivier LeJEUNE). Sans blague! Voilà, maintenant je vais devoir aller chercher de la soude pour faire disparaître un corps. Encore une fois!"

*on apprendra par la suite que l'humoriste n'était pas mort mais juste sévèrement commotionné*

Merci à Carambar™ pour son soutien