Reviews du 16 juillet 2006 : Ferme Des Valettes, Angoulème, France - Placebo Meds Tour
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Reviews du 16 juillet 2006 : Ferme Des Valettes, Angoulème, France

Par Fury

Mon premier concert de Placebo. Je ne le crois pas non plus, que ce soit seulement le premier concert. Avec une grande naïveté j'aborde ce concert que je n'appréhende même plus, juste un peu peur de la chaleur. Plus les jours passent, plus j'oublie que je vais les voir, ça en devient un évènement presque banal. Ne pas trop en attendre pour ne pas être déçue, ou bien s'en foutre plein la tronche.

Grosse bataille pour être aux grilles qui vont bientôt laisser passer la foule en chaleur. Grosse chaleur. Grosse tension. On y est (presque) ... aux milieux des arbres, apparement isolés de la civilisation. Cadre très particulier finalement. A 18h après une lourde et chaude attente, "les portes" s'ouvrent, on se croirait un jour de soldes dans les grands magasins parisiens ... Après une longue assise sur la pelouse bien confortable, juste devant la scène, Headcases arrivent pour ouvrir cette première Garden Nef Party, on éspère promise à un avenir certain. La soirée commence enfin, le jeune groupe local s'en sort bien, expose leur doutes " merci à la Nef de nous avoir fait le cauchemar de jouer devant vous ... ". Le bassiste répond avec humour à quelques cris et imite Brian en faisant mine de se boucher le nez. Y'a pas de doute, Placebo c'est Ze Evènement et Angoulême c'est Ze Place to Be ! S'enchaîne rapidement les américains, également tout jeunes, de The Spinto Band. Groupe déluré, à la hauteur des éspérances et bien plus encore. Simples et déjantés, pratiquent la dérision autant que le kazoo et me foute en transe notamment grâce à Oh Mandy, Trust Vs Mistrust et Brown Boxes, le fameux morceau aux kazoo, en plastique s'il vous plaît ! Gros contraste avec Archive, où il faut savoir que c'est eux, nulle question que compter sur les présentations habituelles pour connaître leur identité. Déjà c'est plus vieux et le style musical est totalement opposé. La renommé de Archive ? Les morceaux de 7 minutes en moyenne. Ils récoltent plus de succès et les morceaux de rage électrique sont vraiment appréciables et quand ils se remuent, alors là c'est carrément exceptionnel. Jeu de scène très particulier : je frime, je me la pète, je souris pas et j'aime ça ! Surtout le petit nouveau qui montre une arrogance parfaitement calculée. On aime ou on aime pas. Puis vient le grand moment ... celui qui me ronge les ongles et me fout la tension en l'air.

Décor planté. Au fond, une énorme radiographie de deux crânes qui s'étalent sur un gigantesque rideau. Toujours à l'arrière mais plus en avant, les mêmes radio mais qui changent de couleurs ... Je ne savais même pas qu'il y avait une réelle mise en scène avec décor sobre et tout ça. Première surprise de la soirée ! L'arrivée du groupe se fait crescendo, tout comme l'émotion. Alex, Bill, Steve, Stefan ... puis l'intro d'Infra-red déjà entamée se dessine de plus en plus jusqu'à l'arrivée finale de Brian, ce qui met la foule totalement en transe. Et moi donc ... La fille d'à côté commence à pleurer dès que Brian commence à chanter, toujours dans ces aigus qui font que les morceaux sont toujours différents des versions studios. Et c'est tout simplement adorable, sûblime ou tout ce que tu voudras qui tient du domaine du magnifique, magique. Y'a toujours le p'tit jouet bleu et jaune qui transforme la voix sur le côté histoire de transformer la voix. Juste le temps de faire un salut rapide et il s'équipe de sa guitare acoustique : Meds. Où les "babyyyyy" sont interminables. Rien que deux morceaux et le ton est lancé. Brian est un véritable dandy glam rock en "veston de costume" noir, chemise blanche, cravate noir et jean moulant : la classe mondiale. Il est carrément sûblime, petit mais imposant. J'auaris jamais cru qu'il aurait pu être aussi beau à vrai dire, mais chut faut pas le dire. C'est même un marrant. Stef, lui il est carrément sexy, torse nu avec le collier qui scintille, le pantalon taille basse et le boxer blanc, ses attitudes robotiques, provocatrices, il attise les convoitises, il joue avec son corps, se cambre et c'est ... délicieux. Steve est caché derrière sa cage de percussions, cheveux au vent, les yeux fermés et concentrés. Ensuite les morceaux s'enchaînent, j'ai toute la set list en tête mais une vague idée de l'ordre. Y'a eu Because I want you repris par la foule, Drag, des saluts à Angoulême, des "mesdames et messieurs" très chers à Brian et un superbe Space Monkey limite effrayant et relativement sexuel. Brian accompagné d'un nouveau "transformateur de voix", superactif, va se frotter aux grandes jambes de Stef, il se colle à son cul, il fait l'amour au pied de son micro ... étrange et orgasmique, on le souhaite à tout le monde. Comme d'habitude il finit à genoux, il saute comme un petit cabri et Stefan se la joue androïde sexuel. Que demander de plus. Même pas d'excès d'hystérie féminine, ce sont les garçons qui crient "Brian je t'aime !". La sûblime Follow the cops back home, celle ci elle ferait presque chialer si on se laisse aller, alors le moment "beuglé" y'a vraiment rien de mieux pour se sentir partir. Mais aussi des morceaux ressortis du passé tout comme Black eyed où le public et Brian beugle toujours. Comme c'est beau ... S'en suit la magnifique Special Needs ... Premier accord, raté. Deuxième raté ... Problème technique. Alors Brian demande que le public chante une petite chanson en attendant que le "problème technique" se règle. "C'est à vous de nous chanter une petite chanson " Y'a du Zidane, y'a du "Joyeux Anniversaire", du gros n'importe quoi. " ..... N'importe quoi. D'accord ... On laisse faire les professionnels ouais ? " Et ça repart de plus belle. Special Needs commence vraiment. En vrac et en désordre : Post Blue, la meilleure de l'album pour moi, est excellente en live, Brian laisse le public reprendre les " It's between you and me ". Song to say goodbye où la foule reprend toujours les refrains ou les petites formules éfficaces style " My oh my ". Puis Blind, One of a kind où Brian cloture le morceau par un gros blanc, immobile : " On top of the world you get nothing .......................... done ". Vient la magnifique 36 Degrees version 2006, version lente, épuré et où elle parraît avoir un sens tout nouveau.
Le trio lâche un Nancy Boy, si on m'avait dit que je la verrais un jour, avant le rappel obligatoire et nous laisse patienter quelques instants sur l'intro de Running up that hill, qu'ils ont bien fait d'intégrer au live, c'est un gros moment de frissons, presque du recueillement dis donc ... La suite n'est que meilleure. The bitter end qui pour moi est vraiment un morceau excellent, y'a pas mieux comme riffs pour foutre la foule en délire, en transe, enfin tout ce que tu voudras.Every you every me, qui me transcende de bout en bout. Le morceau de Placebo pour moi, celui qui vaut le détour, avec l'intro toujours impeccable. Le bijou, un cadeau du ciel. Et autre grosse surprise, la plus énorme. Dimitri Tikovoï, LE Dimitri arrive sur scène par un Brian qui annonce : "après ce morceau nous allons tous avoir des couches en or ! " Couches ... allez savoir pourquoi. Un excès de paternité peut être. Je crois bien que le show s'est terminé sur Special K avec toujours cette recette miracle d'un truc que les gens pourraient reprendre, et là ce sont les "padam papam padadadam " ou " pa la la ... " c'est selon. Grosse hystérie au moment du refrain, il n'y a plus de "gravity", tout le monde est déjà bras et corps en l'air.

C'est fini. Trop vite. Trop bien. Trop fort. Après 1 heure et demi de concert. Parfait. Un groupe chaleureux. Brian au top de sa forme je crois. Ce concert arrive au moment où je n'y croyais plus. Que j'arrivais plus à croire que Placebo pouvait encore donné quelque chose d'exceptionnel sur scène. Tu t'es bien gourée gamine ! Ca t'apprendra à dire des conneries. Après moult batailles pour récupérer "n'importe quoi" ayant été foulé (ou non) par le groupe, je n'aurais rien obtenu. Un maximum de bonheur, une pleinitude totale. On dira presque le meilleur concert que j'ai vécu. Maintenant faut en payer les conséquences. J'me tape le blues obligatoire du "premier effet post Placebo". J'espère à très bientôt ...