Reviews du 06 mars 2006 : La Cigale, Paris, France - Placebo Meds Tour
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Reviews du 06 mars 2006 : La Cigale, Paris, France

Par Nad

Autre lieu, autre décor, autre ambiance.
La Cigale m’a toujours fait penser, pour ses concerts rock bondés, à une arène avant d’accueillir les gladiateurs, avec ses grappes d’individus qui semblent accrochés aux gradins, juste au dessus de sa fosse bouillonnante. La proximité avec la scène est vertigineuse.
Arrivée après la performance de GOMM et juste avant celle du trio, l’ambiance est fiévreuse, comme avant une grande première théâtrale parisienne. Le public invité est beaucoup plus nombreux. Et on sent le poids des médias et du Milieu comparé à un Transbordeur très décontracté. Alex Weston la manageuse à mes côtés place elle-même certains « VIP », le public de fosse est plus agité, voire très agité, mais les gradins semblent occupés en grande partie par une sorte de Grand Jury.
Les caméras sont là aussi. Ce soir le spectacle est immortalisé. Les fausses notes seront à éviter.

Le groupe arrive, salut plus prononcé qu’il y a deux jours, et démarre de façon presque identique. La partie de la set list pour présenter l’album ne change pas.
Ce qui change indéniablement, c’est le jeu de scène. Brian Molko communique un peu plus, se permet des gestes plus rock n’ roll, parle même un peu, mais surtout se sent plus habité par ses chansons.
Le public est souvent pointé du doigt, désigné par les différents « you » que l’on retrouve sur presque toutes les chansons. Je me dis que le résultat doit bien rendre pour les spectateurs qui visionnent le show via leur portable.

Stefan Olsdal est tout sourire, fait du show en se dandinant, en sautant sur l’estrade de Steve...
Bref, le mot d’ordre est au spectacle.

Les chansons toujours aussi bien interprétées, à part un léger problème technique après Post Blue où Brian Molko nous propose de patienter avec une blague de Stefan, en suédois.
Stefan au passage, on attend toujours ta blague !
Le contact, sans être pour autant revenu aux grandes heures du rock, est maintenu. On s’en contentera bien désormais.
Le numéro sur Follow the Cops ne se reproduit pas. Cette fois Brian reste bien à sa place. Ca peut paraître dérisoire mais ça fait toute la différence.
Le public est sollicité, surtout une fosse déchaînée…d’où retentissent parfois des « briaaaaan » plutôt bruyants. Seul écho à la soirée de samedi : des mecs qui crient « mais il est où Brian Molko » au moment où celui-ci évoque leur premier concert en France à la Cigale.

Il présente pour l’occasion la version toute nouvelle de 36 degrees. Même si le public réagit super bien au nouvel album, et que Brian s’est chargé de les rendre vivantes et les mettre à la portée du public, ce sont les vieux tubes imparables qui enflamment la foule de pogoteurs en bas. Bitter End bien sûr, mais aussi Black Eyed, qui rappellent les meilleurs moments de la dernière tournée.
Twenty Years a droit au même traitement qu’à Lyon, de même que Running Up That Hill, qu’on entend toujours avec un aussi grand plaisir.

A l’heure où retentit Special K, c’est le délire total. Vu d’en haut le spectacle est autant sur scène que dans la fosse !
L’heure des adieux retentit avec Nancy Boy, repris en cœur.

Verdict :
Un public plutôt jeune en fosse, surexcité qui contrastait vraiment avec les « professionnels de la profession » présents plus loin.
Une set list rallongée, et surtout un spectacle beaucoup plus vivant, à croire que les échos négatifs de samedi ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd ; à moins que…

Ils ont prouvé qu’ils savaient ce qu’est le spectacle, et qu’ils savent encore le faire, ce qui n’est pas pour rassurer, je suis sure, ceux qui n’ont pas eu droit comme moi à une séance de rattrapage.